Rock français
Facebook | Twitter | Instagram
L’amour qui surgit d’un écran, fulgurant, intense et tumultueux : ainsi démarre l’histoire de Bandit Bandit, duo amoureux et duel harmonieux, pétri de rock et de tension. De leurs passages remarqués au Trianon ou au MaMa Festival aux sélections des Inouïs du Printemps de Bourges et du Chantier des Francos, ces deux amants-là, portés par une basse et une batterie organiques, ont à la vie et à la scène la même fièvre d’exister. Un premier EP éponyme ancre les débuts du projet en octobre 2019 : déjà, Bandit Bandit séduit, et inscrit sur la scène rock française une marque brute et sauvage.
Ses maux et ses histoires, Bandit Bandit les raconte en français : des mots pour ne pas tricher, déroulés dans des textes où métaphore et poésie gouvernent. Et quand la guitare de l’un taquine la voix de l’autre, c’est l’alchimie qui se révèle : élégant, orgasmique et explosif, le son Bandit Bandit se déploie du disque à la scène et s’exprime dans des couleurs psychés et lancinantes. Il y a aussi de la fureur dans l’intention et du velours dans le timbre : Bandit Bandit emprunte aux duos iconiques des sixties son charme et sa sensualité, sans jamais se délester de sa puissance stoner et de ses riffs acérés. Dans la musique comme dans l’image, ces Bonnie & Clyde des temps modernes trimballent leur énergie rétro et flirtent avec les codes d’un cinéma de gangsters sulfureux et indomptable.
« Tachycardie », deuxième EP paru en juin 2021, traduit l’essence d’un corps tourmenté, agité par les désordres du cœur et les tempêtes de l’esprit. Bandit Bandit y fait transpirer son ADN quasi chamanique, faisant gronder les guitares sur des mélodies entêtantes, portant à leur apogée des titres fiévreux et mûris dans l’impatience du live. Ces cinq morceaux affichent une exigence affirmée et une finesse audacieuse, dans ce que le rock a de plus moite et désinvolte.
Elsa Montabrun